Telle une quête initiatique jalonnée d'expériences impérissables, votre périple en terres oléronaises vous fera découvrir des monuments à l'attrait insoupçonné. Petit florilège...
C'est à un ordre de Richelieu, désireux de protéger Rochefort des attaques maritimes, que l'on doit la construction de la citadelle du Château.
Débutée, en 1630, par Pierre d'Argencourt, sur les ruines du château des Ducs d'Aquitaine, elle fut achevée, soixante-dis ans plus tard, par Vauban. Ce dernier en profita d'ailleurs pour totalement modifier le bourg alentour et le redessiner selon un plan à damier autour de la place d'armes.
Prison d'Etat pendant la Révolution, puis en 1870, l'ouvrage fut classé Monument historique en 1929. Occupé par les forces du IIIe Reich pendant la Seconde Guerre mondiale, puis bombardé en 1945, il fait l'objet, depuis maintenant plus de trente ans, d'une patiente restauration, mise en lumière par les nombreuses visites guidées proposée sur place.
Sa hauteur, 23,40m, fait de la Lanterne des Morts de Saint-Pierre d'Oléron une oeuvre hors-normes dans sa catégorie.
Edifiée au XIIe siècle dans l'ancien cimetière paroissial, cette tour octogonale d'influence gothique servait à honorer le culte des défunts. Elle est classée depuis... 1886. On peut la considérer comme le Régent architectural de la commune, mais celle-ci compte néanmoins beaucoup d'autres trésors.
Vous aurez ainsi sans doute besoin d'une bonne demi-journée pour admirer tour à tour l'église Saint-Pierre (XIIe siècle) et son sublime ex-voto illustrant le navire Jean-Bart, les impeccables jardins du Château de Bonnemie, berceau de la seigneurie du même nom, dont les quatre immenses tours toisent l'horizon, ou encore la maison des Aïeules, dite Maison Pierre-Loti.
Bizarrement, l'écrivain, dont on sait l'admiration portée à Oléron, n'a jamais vécu dans cette demeure, à ce jour fermée à la visite. L'histoire retiendra pourtant que c'est à ses pieds qu'il fut inhumé en 1923.
D'inspiration néo-gothique, ornée de voûtes d'ogives, de chapiteaux et d'une flèche polygonale, la petite chapelle Saint-Joseph fut sauvée de la ruine par le prêtre Jacques Antoine Eyraud, qui fit entreprendre sa reconstrution en 1809, avec le soutien de tous les villageois. Son intérieur est décoré, depuis trente ans, par les fresques d'un artiste-peintre local, Elie Murat, lui-même disparu en 1999. Ces scènes de la vie quotidienne et vues de la commune, depuis restaurées, sont à admirer en visites libres et gratuites.
Héritier d'une activité meunière florissante à partir du XVIIe siècle, le moulin de la Fontaine est sans doute, parmi la vingtaine de moulins encore en vie à Oléron, le mieux conservé.
"Retirée des affaires" depuis 1920, cette magnifique mécanique reprend peu à peu vie. Acquis, en 2012, par la municipalité de la Brée et de la Communauté de Communes d'Oléron, il fait actuellement l'objet de travaux de rénovation. Des visites commentées lors de journées évènementielles sont organisées en attendant l'ouverture prévue en 2023. À terme, un meunier relancera la production de farine en partenariat avec les agriculteurs locaux. Le Moulin sera ouvert à la visite et complété par un espace muséal.