Habitants : Saint-Trojanais
Jadis enseveli sous le sable, ce petit hameau de pêcheurs et de sauniers fut reconstruit au XIXe siècle. Aujourd’hui enclavé entre l’estuaire de la Seudre et une dune surmontée d’une épaisse couverture sylvestre, Saint-Trojan est un lieu de villégiature idéal pour les bains de mer.
Véritable trait d’union entre mer et forêt, Saint-Trojan s’est érigé sur les racines d’un passé chargé avec la nature. Subissant la fureur des sables, le village fut englouti au VIe siècle.
Selon la légende, l’ancien clocher serait encore intact sous la dune de la Maison Forestière. Pour enrayer ce phénomène, le gouvernement impérial ordonna l’ensemencement de la dune en pins maritimes au XIXe siècle. C’est alors que le village, protégé par la forêt, put prospérer.
À l’image de ses résidents, différentes espèces ont dès lors trouvé en cette enclave le lieu propice à leur épanouissement. On y trouve des fauvettes, des sternes ou encore des hérons.
Riche d’un ensemble architectural typique, de son ouverture sur la mer et de son dynamisme touristique, Saint-Trojan a intégré en 2011 le réseau « Villages de pierres et d’eau ». Véritable label, cette appellation accordée à seulement treize villages de Charente-Maritime témoigne de l’authenticité et de la singularité de cette station balnéaire naturellement comblée.
> Le P’tit Train
Au cœur de la forêt domaniale ou le long de la baie de Gatseau, le « P’tit train » de Saint-Trojan est l’unique chemin de fer touristique de l’île et le plus long réseau forestier français en voie de 0,60 m (6 km). Mis en service en 1963, à plus de 50 ans et à l’heure de la prise de conscience écologique, son locotracteur fonctionne désormais à 30 % avec de l’huile de friture glanée chez les restaurateurs de l’île.